On a tous connu ce sentiment de ne plus être à sa place, de s’ennuyer en réunion, de n’écouter son patron parler qu’à moitié en comptant les minutes qui nous séparent de la sortie.
Tu as l’impression que ce que tu fais n’a plus de sens. Sans le savoir, ce mal-être est lié à une évolution intérieure et extérieure qui nous pousse parfois à envisager une reconversion professionnelle.
Est-ce un échec de changer de voie? Ou une bénédiction? Est-ce dû à un mal-être général ou tout simplement à un mauvais choix d’orientation?
S’autoriser à se donner le choix sans culpabilité.
A la fin de l’adolescence, le système scolaire exige de nous d’avoir la capacité de choisir une filière qui va déterminer le reste de notre parcours. Tu vois de quoi je parle?
Le moment où tu angoisses parce que tu n’avais pas pensé que ça allait arriver aussi vite. Help! La petite fille qui sommeille en toi voulait au moins 3 métiers différents, se marier avec son prince charmant et avoir une happy end: » Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants« . Valable aussi pour toi jeune homme.
Mais non. Au collège, tu as le droit à l’étape conseiller d’orientation. Tu te dis « c’est qui lui ?»
On te fait comprendre qu’il faut choisir vite et être surdiplômé(e) pour pouvoir payer tes factures. L’unique sens de ta vie visiblement. Ouch! Difficile à encaisser. Tu choisis, si on peut appeler ça un choix.
Pour certains, leur futur métier est une évidence. Pour d’autres, on se dirige vers une voie voulue par les parents. Et des années plus tard, tu te retrouves avec des regrets et une motivation dans les chaussettes. C’est donc ça, le monde des grands ?
Entre l’harmonie des rêves et la réalité du monde du travail.
Aux aurores, lorsque ta main se heurte à l’alarme de ton réveil, ton ventre est noué et tu as le cœur lourd. Les matins passent et se ressemblent. C’est bien ça le problème.
Tu es décidé(e), c’est l’heure du bilan: « Je ne veux pas passer à côté de ma vie. »
Quand tu es salarié(e), tu es amené(e) à travailler dans une entreprise en interaction avec des supérieurs hiérarchiques, des collègues etc. Chaque entreprise a sa propre culture, des valeurs et un fonctionnement bien précis. Si tu n’entres pas dans ces cases, tu vas vite être marginalisé(e) et le mal-être pointera le bout de son nez dès la première semaine.
Avant de changer de voie, analyse si ce sont les valeurs de l’entreprise qui ne te conviennent pas. Dans ce cas-là, pas besoin de changer de métier mais juste d’entreprise. Tu as sûrement fait le bon choix de métier mais le mauvais choix d’entreprise.
En revanche, plus jeune, il arrive d’idéaliser un métier et une fois adulte et en poste, tu réalises que l’on t’a vendu du rêve et qu’en pratique, c’est bien moins glamour que la théorie. Là, effectivement, changer de voie semble plus raisonnable. Il est préférable d’éviter de s’enfermer dans un métier qui ne te plaît pas et dont les valeurs sont opposées aux tiennes.
Comme le dit le célèbre adage :
« La vocation, c’est le bonheur d’avoir pour métier sa passion ». (Stendhal, Le rouge et le noir,1830)
Le déclic peut arriver après des années. A qui la faute? Faute au système métro boulot dodo, mais faute à toi aussi, de ne pas lever le pied et de ne pas regarder ta vie avec plus de recul. N’oublie pas, on a signé pour travailler jusqu’à nos 62 ans (aïe).
Cette négligence de ta personne a un effet très néfaste sur ta santé mentale et physique. Une auto-évaluation devient impérative.
Fais un bilan de tes compétences professionnelles, de tes rêves, de ce que tu veux et vérifie si un métier peut répondre à tes besoins. S’il n’existe pas, invente-le!
Si tu sens que tu as besoin d’un accompagnement, il y a des coachs, des psys etc. Un être humain ne doit pas se sentir catalogué, étiqueté et obligé d’entrer dans une case. La vie paraît bien trop longue lorsque l’on souffre.
Le bonheur n’est pas un long fleuve tranquille
La satisfaction, après avoir ciblé l’envie de changer de métier et de travailler autrement, est stimulante et rassurante pour notre petite voix intérieure qui se sent enfin écoutée. Le monde du travail, quel que soit le métier, est un chemin semé d’embûches qui ne doit pas te pousser à abandonner. Lorsque tu es à ton compte, tu peux aussi ressentir une solitude et vite manquer de motivation pour atteindre tes objectifs. Ça se solutionne plus facilement que le salariat. Rythme tes journées avec un planning serré, un peu de musique, de la radio, des coups de fil et tu ne verras pas ta journée passer. D’autant plus que si tu atteins tes objectifs, la satisfaction est bien plus stimulante que quand tu travailles pour quelqu’un d’autre.
Tu dois continuer à vouloir réaliser tes rêves et développer tes compétences. L’une des clefs essentielles est la recherche perpétuelle d’informations. Aujourd’hui, la société a accepté que l’individu ne s’enferme plus dans un seul métier toute une vie. A l’époque, c’était le cas. Désormais, plus du tout. C’est même devenu un atout de vouloir se diversifier.
Une astuce? Connais-tu la méthode « IKIGAÏ »?
C’est une philosophie de vie venue du Japon qui favorise une bonne espérance de vie et qui permet d’être reconnaissant pour chaque nouvelle journée.
Le schéma pour trouver son équilibre se découpe en quatre parties :
- Ce que j’aime faire
- Ce dont le monde a besoin
- Ce dans quoi je suis douée
- Ce pour quoi je peux être payée
A utiliser sans modération!
Si tu découvres que tu veux faire plusieurs choses, ne panique pas! On appelle ça le «slashing », et c’est tendance aussi.
Chaque personne est unique et doit rechercher ce qui lui correspond. C’est un engagement à faire envers soi-même, dans la bienveillance. Alors oui, c’est risqué mais dis-toi que l’échec n’existe pas. Il suffit de constamment donner le meilleur de soi-même, se relever et recommencer tant qu’il le faudra. Les freins sont psychologiques. La zone de confort existe pour qu’on puisse en sortir comme on en a envie.
Si tu as besoin d’un coup de boost supplémentaire, on te conseille ce sublime ouvrage de Raphaëlle Giordano, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une.
Nous sommes les héroïnes de notre propre vie.
Olivia Jouharya FS
Toukan & Palmyre