Certains scientifiques estiment qu’au-delà de cinq ingrédients, un aliment est ultra-transformé. Mais malgré leur réputation, ils prennent une importance considérable dans notre quotidien. Ils sont devenus presque incontournables et font entièrement partie de notre régime alimentaire. Avons-nous raison de nous inquiéter? Que cachent les emballages? Notre santé est-elle réellement en danger ?
L’industrie du prêt-à-manger
L’émergence des aliments ultras transformés.
L’essor de ces aliments coïncide avec l’éclosion de la société de consommation. Ils font leur apparition dans les années 1980, au moment où les industries sont en pleine expansion.
Un aliment ultra-transformé est un aliment qu’il vous sera impossible de retrouver dans la nature tel que vous l’achetez. Autrement dit, une pizza surgelée est un produit ultra-transformé. Elle ne pousse pas sur un arbre, et n’est pas non plus issue d’une production animale.
Ces « faux aliments », fabriqués par les industriels, sont des combinaisons de produits bruts, de gras, de protéines, d’amidon modifié ou encore de sucre. Sans oublier les additifs, qui sont comparables à des cosmétiques alimentaires. Ils servent à embellir le produit en lui donnant un goût, une texture et une couleur agréables.
Pour mieux comprendre : une pomme tombe d’un arbre. Après avoir passé un filet d’eau, elle est prête à être consommée. Le produit est brut. Vous faites cuire cette même pomme pour en faire une compote: l’aliment devient un aliment transformé. Vous ajoutez du sucre et du beurre: elle reste un aliment transformé. En revanche, vous décidez d’ajouter des additifs pour conserver la compote plus longtemps et lui donner plus de goût: l’aliment deviendra ultra-transformé.
Les carrefours de la malbouffe.
Vous faites probablement vos courses dans les grandes surfaces. Il faut dire que c’est pratique: tout y est réuni au même endroit (hygiène, beauté, électroménager etc). Surtout, vous y trouvez tout ce que vous aimez manger. Mais savez-vous que près d’un produit alimentaire sur deux que vous achetez est ultra-transformé ?
Les principales cibles de cette industrie du prêt-à-manger sont vos enfants. Prenons pour exemple les céréales du petit-déjeuner. Avec des packagings ludiques et attractifs, c’est devenu le produit préféré des jeunes enfants et adolescents.
Pourtant, d’après Anthony Fardet, spécialiste en nutrition « prendre un bol de céréales quotidiennement reviendrait à avaler un paquet de bonbons chaque matin.»
Vous allez vous dire » je ne suis pas concerné(e), je suis un régime alimentaire strict. J’achète uniquement des produits bio et sans gluten« .
Désolée de vous décevoir, mais certains produits vendus sous l’appellation végan, bio et sans gluten sont aussi ultra-transformés.
Le panier des maladies
Le rayon des sucreries.
Lorsque vous achetez trop de pain par exemple, vous consommez ce dont vous avez besoin sur le moment, et le reste ira au congélateur pour plus tard. Ou sera donné à votre voisine.
Votre corps gère le taux de sucre dans le sang de la même manière. Une fois ses besoins en sucre comblés, l’excédent est stocké par votre organisme. L’inconvénient des produits ultra-transformés est qu’ils contiennent énormément de sucres rapides. Par conséquent, la quantité de glucose augmente très rapidement dans le sang.
À long terme, votre corps n’arrive plus à stocker le sucre qui se concentre alors dans votre sang. Ce phénomène, assimilable à un pré-diabète, est appelé l’insulino-résistance. Ce qui peut conduire sur le long terme à un diabète de type 2 et à de l’obésité.
L’étagère des produits gras.
Il y a les bonnes et les mauvaises calories. Les bonnes vous apporteront tous les nutriments essentiels comme des fibres, des vitamines, des anti-oxydants et des oligo-éléments.
En revanche, les mauvaises calories présentes dans les aliments ultra-transformés ne vous apporteront que de la matière grasse et des sucres rapides. Ceci dit, un aliment riche en calories n’est pas systématiquement délétère pour votre santé.
Par exemple, certaines huiles végétales et certains fruits à coques sont très caloriques, mais ne sont absolument pas nocifs. Les acides gras saturés contenus dans les aliments industriels contribuent quant à eux à augmenter votre cholestérol.
L’allée des produits salés.
Le sel agit comme un aimant: lorsque votre sang en est chargé, il attire l’eau. Cette accumulation d’eau dans votre sang tend à augmenter la pression artérielle. Ce qui entraînera une hypertension artérielle, qui aura pour conséquence des accidents cardiovasculaires, des problèmes inflammatoires et un cancer de l’estomac dans le pire des cas.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise 5 grammes de sel par jour et par personne. Or, les aliments ultra-transformés comme les plats préparés ou les bouillons aromatiques, sont susceptibles à eux seuls de contribuer à hauteur d’un tiers, voire la moitié, de votre apport journalier en sel.
Si vous souhaitez améliorer votre alimentation, consommez des produits bruts. Le fait maison est la meilleure alternative aux aliments ultra-transformés.
Contrairement à ce que vous pensez, ça ne vous coûtera pas plus cher. Vous n’avez pas forcément besoin d’acheter du bio. Privilégiez simplement les produits frais aux produits surgelés ou préparés.
Cela vous prendra sûrement plus de temps, mais vous permettra de vous maintenir en bonne santé. Organisez-vous et essayez de planifier vos repas. N’hésitez-pas à consulter les emballages des aliments que vous achetez. Si ils contiennent plus de 5 ingrédients, dont la moitié sont incompréhensibles, alors abstenez-vous.
Hadja
Toukan & Palmyre
One Reply to “Aliments ultra-transformés: que contient vraiment notre assiette?”