As-tu déjà eu peur de ce que les gens peuvent penser de toi ?
Es-tu du genre à toujours dire « oui » avec un grand sourire alors qu’intérieurement, tu as juste envie d’envoyer balader la personne en face de toi?
Est-il déjà arrivé que tu regrettes de ne pas avoir saisi une opportunité parce que « ce n’est pas ce que l’on attend de toi » ? Ces comportements font-ils partie de ton quotidien?
Si tu as répondu oui à au moins une de ces affirmations, FÉLICITATIONS, tu es très probablement un/une blemmophobe !
Quèsaco ? La blemmophobie c’est le fait d’avoir peur du regard des autres. Ce terme apporte un côté un peu dramatique. Tu vas vite comprendre que c’est tout à fait justifié et que malheureusement, si on n’en prend pas conscience, on peut carrément passer à côté de sa vie!
À l’origine de cette crainte.
Pour mieux comprendre ce qui nous amène à cette peur, nous allons grossièrement répartir les gens en deux grandes catégories. Ceux qui se foutent de ce que les gens peuvent penser d’eux (les chançards) et ceux pour qui c’est une véritable hantise. Alors, qu’est-ce qui permet à certains de vivre leur vie sans se soucier du jugement des autres, alors que d’autres bataillent pour ne pas se laisser plomber des jours entiers par une remarque négative ?
Quand on a peur du regard de l’autre, c’est souvent parce que l’on craint de ne pas être aimé, de ne pas plaire et d’être de ce fait, exclu et rejeté. Nous avons dès lors tendance à toujours chercher l’approbation d’autrui dans tout ce que l’on fait et tout le temps!
Ce que la maturité nous fait un jour réaliser, c’est qu’il est IMPOSSIBLE de plaire à tout le monde et en toutes circonstances !
Si tu passes ton temps à être en constante recherche d’approbation, tu te fatigueras et comprendras très vite que c’est une cause perdue !
D’autant plus que tu finiras par devenir ce que l’autre voudrait que tu sois et non pas qui tu es réellement.
Prends conscience de ta valeur.
Plusieurs explications peuvent être à l’origine de cette crainte du “qu’en dira-t-on”.
La plus évidente, c’est le manque de confiance en soi. La principale raison qui fait que tu as peur du regard des autres est la faible estime que tu as de ta personne.
Tu dois à tout prix être seul(e) à jauger ta valeur. Nul ne peut et ne doit le faire à ta place! Tu as accompli des choses dans ta vie, tu as des compétences, des valeurs, des talents, des qualités. Si tu en doutes encore, fais une liste, note tout ce que tu aimes chez toi. Prends-en conscience et met-les en avant !
Tu peux, chaque matin, écrire sur une feuille ce pour quoi tu es reconnaissant(e) dans ta vie. Fais-le au réveil, ça prend 10 secondes et ça te mettra en confiance pour toute la journée. Si la petite voix mesquine en toi te souffle tel ou tel défaut, écoute-là et note-le aussi. C’est une occasion de travailler et d’améliorer encore plus ce que tu es. C’est de cette façon que l’on booste sa confiance en soi, que l’on fait progressivement disparaître tout complexe d’infériorité, et que l’on devient peu à peu indifférent au jugement extérieur.
Pour ne pas être jugé, ne jugez pas !
Une autre raison d’être de la blemmophobie réside également en soi. Si tu as peur de ce que l’on pense de toi et d’être jugé(e), c’est très certainement dû au fait que toi aussi tu juges les autres!
C’est propre à l’humain, le tout est d’en avoir conscience et de travailler dessus. C’est ce que l’on appelle l’effet miroir:“ ils me jugent sûrement parce que moi aussi je le fais”. Pour y remédier, c’est assez facile: arrête! Propage de bonnes ondes, félicite, essaie de te mettre à la place des autres.
Voici une analogie très parlante: quand on n’est pas encore parent et que l’on voyage en avion, à combien d’entre nous est-il arrivé de pester contre ce pauvre enfant qui a pleuré toute la durée du vol? Avouez…
Si par la suite, tu es devenu(e) parent et que tu as voyagé avec un enfant en bas âge, tu sais combien cette situation est stressante. D’autant plus quand tu sens le regard des passagers autour de toi et que tu sais très bien ce qu’ils pensent.
Imagine maintenant voyager en avion en étant parent mais cette fois-ci, ton enfant a grandi. Il se tient correctement et s’occupe calmement durant tout le vol (ou presque…) et tu entends un enfant pleurer quelques rangées plus loin. La réaction que tu auras à présent, sera de compatir avec la pauvre maman ou le pauvre papa qui tente tant bien que mal de calmer son enfant. Eh bien tu as dans cet exemple une autre solution pour te sortir de la blemmophobie: compatir, être bienveillant et empathique. Ne pas juger pour ne pas être jugé.
La prise de conscience est primordiale !
Le blemmophobe est semblable à un enfant qui craint d’être grondé, qui cherche toujours l’approbation et les encouragements des adultes. Or, la grande différence c’est que tu es adulte maintenant. Et c’est à toi de poser les limites, d’imposer tes idées, tes valeurs. Les autres n’ont pas à déterminer si tu en vaux la peine, parce que TU le sais déjà! Tout en restant conscient que tu n’es pas parfait(e) (et que tu ne le seras jamais!) mais que tu tentes de t’améliorer chaque jour. Accorde-toi le droit à l’erreur, le droit de décevoir, la possibilité de dire non. Garde toujours en tête que tu n’es pas là pour satisfaire tout le monde car c’est tout simplement impossible. Tout le monde est différent et donc les attentes de chacun sont infinies. Et toi, tu ne l’es pas! CQFD!
Concrètement, comment peut-on se débarrasser de la blemmophobie?
Comme pour toute “maladie”, le plus important est de reconnaître que l’on en souffre, que le jugement négatif des autres heurte. Cette prise de conscience va te permettre de réagir et de chercher des solutions pour y remédier.
Une fois que l’on a reconnu et pointé ce mal-être, il est primordial de l’accepter. Il faut te dire que quoi qu’il arrive, quoi que tu fasses, tu seras toujours jugé(e).
Il te faudra bien t’entourer. Les personnes autour de toi doivent être bienveillantes. Prends urgemment des distances avec les gens toxiques. C’est certes plus compliqué quand ces personnes font partie de ta famille et rompre les liens du sang n’est absolument pas recommandé. Cependant, apprends à te détacher de leurs critiques, à faire la sourde oreille et à les laisser penser ce qu’ils veulent !
Relativise et aime-toi !
Tu n’es pas le centre du monde de ceux qui te critiquent!
Même s’ils te reprochent telle ou telle chose, une fois que c’est prononcé, pour eux, c’est oublié. Les gens, contrairement à toi, passent à autre chose. Souvent, lorsque l’on se morfond sur une critique pendant des lustres, n’oublions pas que le “bourreau” lui, est déjà passé à autre chose (ou à une autre victime.)
Pourquoi donc lui donner le pouvoir de te détruire à petit feu ? Pourquoi faire de lui une priorité alors que tu n’es clairement pas la sienne ?
La plus grande arme contre les personnes toxiques, c’est de s’aimer. Aime ce qui fait de toi cette personne unique et différente! Leurs actes de destruction volontaire -ou non- n’auront alors plus d’effets sur toi.
Enfin, comme l’a si justement dit Gandhi “soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde”
À toi de répandre la bienveillance, de distribuer les compliments autour de toi. “La bonté (tout comme le mal) revient toujours à celui qui le fait”.
Amal T.
Toukan & Palmyre