Rencontre avec le nouveau talent de la comédie Française : Boubacar Kabo!

 

Boubacar Kabo : Bonjour !

Toukan & Palmyre : Bonjour ! Peux-tu te présenter ?

BK : Je m’appelle Boubacar KABO, j’ai 23 ans. Je suis acteur et étudiant en STAPS management des organisations sportives.

T&P : Dans quel environnement familial as-tu grandi ?

BK : Mes parents ont divorcé très tôt. J’ai donc grandi avec ma mère et mon grand frère jusqu’à l’âge de 14 ans. Par la suite, ma mère a refait sa vie, on a accueilli mon beau-père et la famille s’est agrandie avec l’arrivée de ma sœur.

On était très soudé dans ma famille. Mon frère s’occupait de moi tout le temps et je passais les vacances chez mes grands-parents. J’adorais ça !

T&P : Tu es très famille ?

BK : Beaucoup ! Même si je ne vis plus avec ma mère, je reviens la voir toutes les semaines.

T&P : Parlons de ton éducation. C’était plutôt « fais ce que tu veux » ou « tu as intérêt à m’obéir si tu ne veux pas que je te démembre».

Rires !

BK : Plutôt la deuxième option.  (Rires) Comme tout parent, elle avait peur que je sorte du droit chemin.

Elle avait raison, à un moment je me suis retrouvé au croisement de plusieurs routes et il fallait choisir en une. J’avais d’un côté des amis qui arrêtaient l’école et de l’autre, ceux qui poursuivaient. J’étais entre les deux. Le fait que mes parents soient derrière moi a fait que j’en suis là aujourd’hui. Et aussi que je pouvais être puni de foot si jamais je déviais. D’ailleurs, il m’est arrivé d’être privé de foot toute une année.

Rires !

T&P : Qu’est ce qui t’as fait prendre le bon chemin ? Tu avais peur de te faire « gronder » ?

BK : Je n’avais pas peur de me faire gronder. (Rires) J’avais peur de les décevoir, surtout ma mère.

T&P : Il y a eu un élément déclencheur ? Un moment où tu t’es dit que tu allais te concentrer sur ton avenir ?

BK : Oh oui. C’était au lycée. Moi qui avais l’habitude au collège, de montrer mon carnet et mes notes tous les soirs à ma mère, au lycée, je me suis retrouvé perdu face à trop de libertés. Libertés que je n’avais pas eues avant. Petites bêtises sur petites bêtises, je me suis retrouvé en commission disciplinaire.

Et grosse claque, ma mère n’est pas venue. Imagine alors si j’avais été convoqué au commissariat…

Je ne voulais pas lui donner un fils qui la déçoit. Fin terminale, j’ai compris quel était le chemin que je devais prendre.

T&P : À quel moment la comédie a fait son apparition dans ta vie ?

BK : Tout à fait par hasard. J’accompagnais un ami qui faisait de l’impro théâtre tous les jeudis. Mon frère avait son atelier rap le lundi donc moi de mon côté, j’étais autorisé à participer aussi à un atelier. Au début, je restais dans mon coin et puis un jour, le prof me dit que la meilleure façon d’apprendre est de participer.

En 2013, je m’inscris sur un groupe Facebook. Et je vois qu’il y a une annonce pour un casting pour une pub XBOX à Bucarest. Je me lance. Je n’ai pas été retenu mais la directrice de casting a aimé mon profil. Elle me trouve un agent et j’enchaîne les rendez-vous sur Paris.

T&P : Mais tu as du mal à décrocher des contrats.

BK : Oui. À l’époque je ne réalisais pas ce que ça impliquait, je me prenais déjà pour une star (rires), je ne contrôlais pas les choses et ça se ressentait. J’ai compris que je n’étais pas encore prêt. De plus, je priorisais surtout mes études.

T&P : Pour quelles raisons ?

BK : Par précautions. Le milieu de la comédie, ce n’est pas un milieu où tu as une réelle visibilité sur ton avenir. Il me fallait des diplômes. Du coup j’étudiais et quand je le pouvais, je travaillais sur les castings.

T&P : Tu obtiens le rôle principal dans un long métrage en 2016.

BK : Oui j’étais fier, j’en avais parlé à toute ma famille. Mais c’était le pire moment de ma vie.

T&P : Pourquoi ?

BK : 15 jours avant le début du tournage, j’ai été annulé !

J’ai eu un gros choc et j’ai décidé de tout arrêter. J’ai fait une croix sur les castings et le milieu de la comédie. J’étais anéanti sachant que quelques jours avant, mon agent venait de me lâcher.

J’étais au plus mal, j’ai pris la décision de tout arrêter pendant deux ans. La directrice de casting qui m’avait lancé à mes débuts, continuait de me contacter et de de me proposer des projets mais je refusais tout. C’était terminé !

T&P : Pourtant en 2018, elle revient vers toi.

BK : Oui elle me propose un casting pour des programmes courts sur TF1 et je suis pris. La machine s’est relancée.

T&P : Tu enchaînes avec un rôle dans Hors normes et tu te formes pour incarner le rôle d’un autiste.

BK : Oui et je me forme auprès de mon prof d’impro du début. Celui qui m’a donné goût à la comédie. Il était persuadé que j’allais obtenir le rôle. C’est une personne à qui je dois tout. Lui et la directrice de casting ne m’ont jamais abandonné.

T&P : En 2019, on te voit dans Banlieusard, film réalisé par Kery James et Leila Sy. Puis aujourd’hui tu joues le rôle de Mouss dans Plus belle la vie. Finalement Acteur devient ton réel métier ?

BK : C’est évident. Même si je suis entré dans ce milieu par hasard. C’était ma destinée. J’ai réveillé une passion que je ne soupçonnais pas.

Petite confidence : 5 ans plus tôt, j’avais déjà passé un casting pour jouer dans Plus belle la vie et je n’avais pas été pris, même si mon profil leur plaisait, le rôle n’était pas fait pour moi. Aujourd’hui, je comprends tout.

T&P : C’est à dire ?

BK : Ma pause m’a permis de revenir plus fort et plus mature. Désormais, on me reconnait dans la rue et je ne pense pas que j’aurai pu maîtriser cette notoriété des années plus tôt. Le destin m’a fait revenir quand j’étais prêt.

T&P : Qu’est ce qui fait que tu arrives à gérer les choses désormais?

BK : Mon entourage, les comédiens avec qui je joue, mes abonnés. Je garde les pieds sur terre et je suis proche de tout le monde. Je suis ultra proche de mes followers, je rigole comme eux, j’écoute la même musique qu’eux. Je casse la distance habituelle, je veux être accessible.

T&P : Quelles sont tes valeurs de vie ?

BK : Le partage. Par exemple quand je vois qu’une annonce de casting est intéressante, je l’envoie à mes collègues, amis etc. Je ne le garde pas pour moi alors que d’autres le font.

La bonne humeur. J’ai un personnage solaire et j’aime partager ça, j’ai souvent le sourire. Je veux mettre les gens à l’aise.

T&P : As-tu des objectifs sur le long terme ?

BK : Je suis plutôt du genre : « chaque chose en son temps ». Mais mon premier objectif est effectivement de m’installer dans le milieu de la comédie.

T&P : As-tu un message à faire passer aux futurs comédiens ?

Bk : Bien sûr ! En tant que comédien on a tous eu ce moment où on ne tourne pas. On est mal. Mais en réalité il faut se dire : « chacun son tour », il y a de la place pour tout le monde mais surtout pour le plus déterminé. Certes, je suis à la télé aujourd’hui. Mais je me suis battu, j’ai ramé, j’ai accepté des projets non payés et parfois je fonçais sans même avoir l’expérience qu’il fallait. Alors foncez !

T&P : Merci !

BK : Merci à toute l’équipe !

Toukan & Palmyre

 

 

One Reply to “Rencontre avec le nouveau talent de la comédie Française : Boubacar Kabo!”

  1. Enfin nn j’ai le temps de lire l’interview que j’avais hâte de lire dés que j’ai vu ta tête je t’ai reconnue AKA le gas de PBLV, fa’ de la première Heure, dernièrement je regarde peu mais ton personnage avec Luna m’a tellement marqué tu es solaire plein d’espoir qu’on peut que se souvenir de toi ! J’ai pourtant regardé banlieusard mais t’avais pas autant remarqué. Très heureuse d’en savoir plus sur toi, à très vite sur les écrans. Merci T&P pour L’InTW.

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